Ce projet associatif fait suite à un travail collaboratif des membres du conseil d’administration en septembre 2023.
La loi du 2 janvier 2002 impose aux établissements sociaux et médico-sociaux de procéder à une évaluation régulière de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent. Dans un objectif d’amélioration du dispositif d’évaluation, la loi du 24 juillet 2019 a fait évoluer les missions de la Haute Autorité de Santé. Ainsi, une procédure commune nationale à tous les établissements sociaux et médico-sociaux, a été mise en place. L’établissement social ou médico-social a toute autonomie pour réaliser des auto-évaluations ; une évaluation par un organisme extérieur doit avoir lieu tous les cinq ans, selon un planning défini par l’HAS.
Toute association œuvrant dans le secteur social doit produire, au minimum, un Projet d’Etablissement dans lequel sont exposées les logiques d’actions mais également les outils d’évaluation de ces actions.
L’évaluation se situe à différents niveaux : politique, technique, financier et de gestion.
La politique de l’Association est définie par le Projet Associatif et chaque Projet d’Etablissement ou de Service doit s’y référer et y inscrire sa logique.
Des outils sont élaborés pour évaluer les actions sur un plan technique. Ainsi la prise en charge de personnes nécessite l’implication de différents services, divers professionnels qui doivent pouvoir analyser leur travail, leurs interrelations et les mesurer. Des points réguliers sont indispensables pour garantir la qualité et préserver tout son sens à l’action.
L’évaluation de la gestion et des finances par l’ARS, organisme de tarification, est suivie régulièrement et oblige l’association à rendre des comptes et à respecter les directives législatives. Notre association dépendant des finances publiques adopte une politique de transparence, d’information réciproque et établit un véritable partenariat. Aussi, une démarche globale de développement durable et de responsabilité vis-à-vis des finances publiques guide le fonctionnement associatif et les investissements.
La rationalisation des achats est la règle incluant, une démonstration du besoin, une recherche de moindre coût, tout en veillant à privilégier la durabilité et la qualité. Cette politique s’étend de l’achat quotidien aux constructions de nouveaux bâtiments.
La sécurisation des processus et des outils informatiques et l’évolution à la pointe des nouvelles technologies, en évitant toute discrimination sont une préoccupation majeure qui sera un défi permanent des prochaines années. La mise en place du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) permet une veille constante et une sécurisation des données des personnes accueillies et des professionnels.
L’amélioration continue du cadre de vie et de la qualité d’accueil est une quête perpétuelle qui porte l’ensemble des acteurs associatifs.
Le précédent projet associatif était issu d’un travail engagé, en 2002, dans une période charnière, de transition, avec la réflexion sur le projet d’établissement de l’Institut d’Education Motrice et le projet de service du SESSAD. Les 4 objectifs poursuivis étaient les suivants :
- Permettre de situer précisément l’association CRMC dans le champ médico-social,
- L’impliquer dans une démarche volontaire et maîtrisée,
- Œuvrer pour que l’Association soit repérée sur l’extérieur, en terme d’image,
- Clarifier en interne ses logiques d’action et d’organisation fonctionnelle.
Il était précisé que chaque membre de l’association, chaque salarié, devait être, se sentir acteur au sein d’un projet commun.
Les choix de management associatif devaient donner la possibilité à chacun, bénévole ou professionnel, d’agir avec la liberté et l’écoute suffisante pour qu’il puisse infléchir, modeler, et adapter le Projet Associatif aux besoins repérés et aux évolutions.
Le Projet Associatif détermine, comme dans le projet précédent, les logiques d’action et d’implication.
Ce projet a été à la base de toutes les déclinaisons de projets et des évolutions associatives. Il a guidé les améliorations continues, la qualité des réponses associatives, en référence continue à l’évolution du cadre légal, au service des jeunes accompagnés et des familles.
L’association CRMC a développé des facultés d’analyse et d’anticipation, aujourd’hui reconnues, qui en font dorénavant un acteur incontournable qui sait apporter son implication aux réflexions globales sur l’élaboration des politiques départementales ou régionales.
L’Association CRMC a su saisir chaque opportunité d’agir pour développer l’adaptation des politiques publiques aux réalités du terrain, en apportant ses compétences, son expérience et son expertise.
Force est de constater que les objectifs et les logiques définis en 2002 n’ont pas changé, qu’ils sont toujours le socle de base des projets d’établissement et de service, et qu’ils orientent les professionnels dans leur exercice et dans l’accompagnement des jeunes accueillis.
Les axes d’implication et de développement
L’association CRMC a développé une spécialisation, concernant l’accompagnement du handicap moteur, en particulier auprès des jeunes de 3 à 20 ans.
En phase avec l’évolution des politiques sociales en faveur des personnes handicapées, l’association évolue dans le sens d’une meilleure prise en compte de la qualité de prise en charge des personnes. Selon leur âge, leur autonomie, leur projet personnalisé, un parcours différent est construit avec les jeunes, en étroit partenariat avec les familles.
Ces quelques années d’accompagnement personnalisé, ouvrent le champ des possibilités pour toute une vie. Cette conscience de l’importance de l’enjeu est le moteur d’une implication forte des bénévoles et des salariés.
Le profil des jeunes accueillis évoluant, les professionnels doivent constamment adapter leur accompagnement, mettre à jour les connaissances et se former.
Cet enjeu fort doit catalyser les énergies, mobiliser les acteurs pour développer des projets adaptés riches et dynamiques mais aussi, être le moteur d’une cohérence dans l’articulation des Projets Associatif, d’Etablissement/de Service, et, Individuels s’appliquant à une même personne.
Au sein de l’association CRMC, la personne accueillie doit être respectée et respecter les bénévoles et les professionnels qu’il s’agisse du respect du physique des personnes, de leur intimité, de leur dignité ou de leurs croyances.
Au quotidien, le projet d’établissement/de service et le règlement de fonctionnement en déclinent les applications pratiques.
Toute personne accueillie a le droit à une prise en charge optimale en fonction de ses besoins, à la discrétion absolue sur les informations qui la concernent en dehors de celles indispensables aux professionnels pour accomplir leur travail.
Toute l’action menée prend sens si elle évalue les compétences de la personne accueillie et si elle adapte l’accompagnement en fonction de ses possibilités, en la protégeant et la soutenant dans sa démarche.
Chaque étape de l’autonomisation s’initie sous forme de triangulation : personne accueillie, parents ou représentants légaux, Association.
L’institution, le jeune et sa famille sont acteurs d’un futur qui se construit ensemble, visant à faire émerger des citoyens responsables, conscients de leurs droits et de leurs devoirs.
Jeunes, salariés et bénévoles partagent une conscience éthique qui forge les bases de relations, d’échanges et de respect mutuel. L’ouverture à la culture sous toutes ses formes et à l’activité physique ainsi qu’au sport apporte une pleine conscience associative de la nécessité absolue de développer conjointement le corps et l’esprit. Un Comité Ethique visant à échanger et analyser certaines questions complexes pour aider à la décision, est mis en place à compter de septembre 2023.
Le choix fort associatif de l’innovation dans tous les axes de développement ainsi que la recherche permanente d’adaptation ouvrent une richesse souvent insoupçonnée qu’il faut savoir saisir. C’est un mouvement qui se perpétue mais qui doit être entretenu. Il concerne autant les réponses pédagogiques que les solutions techniques, voire les nouvelles constructions de bâtiments teintées d’une conscience écologique et responsable.
La politique associative des ressources humaines
Le Conseil d’Administration détermine la politique associative. Il s’appuie et prend conseil auprès de partenaires publics ou privés qui constituent aujourd’hui un réseau dense de ressources qui guide et éclaire les orientations et les décisions. L’organisation associative et les liens entre gouvernance et dirigeance reposent sur des principes forts et complémentaires. Les missions générales font l’objet de domaines de Délégation établis pour permettre l’autonomie et la réactivité nécessaire.
Un Document Unique de Délégation pour la Direction détermine une large marge de manœuvre qui permet de fonctionner avec une délégation claire des responsabilités.
Les fiches de poste, évolutives, de l’ensemble des salariés déterminent les missions et les domaines de délégation.
Selon les besoins associatifs, les administrateurs interviennent, au côté des professionnels, pour les accompagner et représenter l’association. Selon leurs intérêts et leurs compétences, les administrateurs s’investissent régulièrement, par exemple, pour le suivi des travaux et le Conseil de la Vie Sociale.
L’association CRMC met en œuvre tous les moyens nécessaires pour proposer un encadrement optimal conforme aux exigences de la démarche Qualité. La réalisation de projets pertinents, leur mise en œuvre et leur évaluation, demandent une technicité maintenue au plus haut niveau par des formations adaptées. Cette dynamique permet de maintenir un niveau de performance constant.
Chaque salarié devra avoir la volonté de s’insérer dans une équipe pluridisciplinaire se fixant le défi permanent de travailler ensemble pour un même but : faire coïncider, autant que faire se peut, les prestations fournies par les professionnels, aux besoins et attentes de la personne accueillie.
C’est un challenge complexe qui se traduit par une fréquente remise en cause du fonctionnement et de l’action des professionnels ainsi qu’une interrogation permanente de la qualité de prise en charge. La politique de recrutement et de formation de l’Association CRMC est guidée par ces critères.
La pluridisciplinarité produit une complémentarité, où la différence est source d’enrichissement. L’organisation du travail joue un rôle moteur dans cette dynamique, en permettant l’échange, le débat, mais aussi en encourageant une autonomie dans le travail, dans le respect et les limites, des compétences et missions de chacun.
Le Comité Social et Economique participe pleinement à cette dynamique globale en œuvrant pour maintenir le dialogue social et améliorer les conditions de travail des salariés.
Le fonctionnement associatif, basé sur une responsabilisation du professionnel, accepte comme nécessaire le dysfonctionnement potentiel inhérent à toute prise de risque. L’objectif commun à tous doit viser à la limitation de ce risque en développant les facultés d’anticipation et en privilégiant le principe de prévention.
En conclusion, il importe de rappeler la place centrale de la personne accueillie dans le processus de prise en charge. L’Association CRMC doit être en capacité de maintenir ses axes directeurs en se basant sur une prise en compte des besoins réels ou émergeant des populations visées par ses statuts.
“L’accompagnement professionnel associatif nécessite une collaboration étroite entre le jeune, la famille et l’institution, tout en gardant en mémoire que l’objectif final, à travers tout projet personnalisé, est l’accession à un développement maximal des potentialités de chacun.”